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Jonction
vers Sarlat

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La vallée de la Dordogne exprime une forte continuité, sans coupure, au fil de son parcours, en mettant en exergue de nombreux lieux étonnants qui la jalonnent. Outre les compositions « naturelles », c’est ici bien souvent la main de l’homme qui a créé les sites renommés de cette vallée. Plusieurs châteaux ou villages composent remarquablement avec les lieux, mettant en valeur des sites incontournables : Domme sur un promontoire, le château de Beynac dominant la vallée, la Roque-Gageac entre falaise et rivière.... Le paysage témoigne didactiquement et à ciel ouvert, de son histoire. Ailleurs, les villages se sont implanté au fil de la vallée, couloir de communication aisée, en pied de coteau mais non loin de l’eau, chacun avec sa particularité et son charme.

étape     19km
Castelnaud-la-chapelle - Groléjac

 castelnaud-la-chapelle

Le village de Castelnaud est un bourg castral situé à la confluence de la Dordogne et du Céou, rivière venant du Lot. Il s’est installé sur le flanc de la colline qui part du port au bord de la Dordogne et monte jusqu’au château, et est organisé autour de placettes en terrasses à différentes hauteurs, reliées entre elles par des petites ruelles abruptes. Ces ruelles préservées, les maisons et les façades à l’architecture typique ont conduit à classer Castelnaud comme un des « Plus Beaux Villages de France ».

 

En longeant brièvement le Céou et ses eaux claires, le chemin contourne une colline et permet un coup d’oeil entre les frondaisons sur le château de Beynac, perché sur sa falaise. Puis il traverse le village de Saint-Julien. Pour les plus courageux, un aller-retour (1 km) permet de faire une petite pause à la chapelle de Saint-Julien, et de bénéficier d’une belle vue sur le château de Castelnaud.

 

Il rejoint ensuite la Dordogne et ses vastes champs de noyers, arbre emblématique du Périgord. Plus en amont de la Dordogne, nous passons devant l’église de Cénac, ancien prieuré construit en 1090 par Anquistil, abbé de Moissac.

 

Cette filiation prestigieuse est visible sur certains détails du décor sculpté. Car c’est bien là l’intérêt de cette église ; les chapiteaux historiés de la croisée du transept, de l’abside principale et des absidioles font partie des plus beaux du Périgord. On s’attardera notamment sur le chapiteau du « montreur de singes » qui illustre la dextérité du sculpteur à représenter les animaux.

 

On admirera aussi le chapiteau de « la sarabande démoniaque » et de « la résurrection de Lazare ». A l’extérieur, on notera la finesse d’exécution des modillons dont celui représentant un joueur de flûte essayant de séduire un personnage qui se bouche les oreilles.

Domme

Domme est à deux pas, au sommet d’un éperon rocheux qui surplombe la Dordogne et…. Cénac. On ne peut pas dire que les relations entre ces deux villes aient été harmonieuses au fil des siècles ; ne disait-on pas, il y a peu et selon son bourg d’appartenance : « Domitiens, crotte de chiens ! » ou, « Cénacois, merde d’oies ! » ? Domme bénéficie d’une position stratégique exceptionnelle qui explique que Philippe le Hardi ait décidé d’y fonder une bastide en 1283.

 

Du reste un château fort (assiégé par Simon de Montfort en 1215), dont il reste quelques vestiges, s’élevait déjà à cet endroit. Les travaux de construction ne furent pas faciles, le terrain étant rocailleux. Cela explique que le plan de cette bastide ne soit pas aussi rigoureux que le plan de celles que nous avons traversées depuis notre départ. Il a fallu tenir compte de la configuration du terrain.

 

Les remparts sont toujours en place ainsi que les trois portes donnant accès à la ville. La porte des Tours est la plus imposante et la plus visitée en raison de graffitis visibles sur les murs de l’une des salles. D’aucuns pensent que ce sont les Templiers, enfermés en ce lieu après leur arrestation, qui auraient laissé ces traces épigraphiques.

 

Si on devait faire un bilan de l’histoire de cette cité, appelée aussi « l’acropole du Périgord », on ne pourrait pas passer sous silence sa réussite économique : les conditions de vie aux XIIIème et XIVème siècles étaient avantageuses ; les nombreuses franchises accordées dès 1283, comme le droit de disposer d’un four, d’un moulin et d’une monnaie, mettaient la population à l’abri de l’arbitraire. La sécurité était assurée et la justice rendue avec équité.

 

La circulation des biens et des personnes a été facilitée très tôt, dès 1310, grâce à la construction d’un pont sur la Dordogne. Malheureusement les guerres  remirent tout en question, jusqu’à la survie même de cette bastide. Durant la guerre de Cent Ans,

 

Anglais et Français se livrèrent une lutte acharnée et sanglante ; il ne restait plus que 10% de la population à la fin du conflit. Après une courte période d’accalmie, la ville eut à nouveau à souffrir durement des guerres de Religion. Nous allons d’ailleurs retrouver ici le sinistre Geoffroy de Vivans que nous avions laissé précédemment à Castelnaud. En 1588, il réussit à investir la ville de nuit après une approche discrète jusqu’au pied des falaises ; il avait fait étendre des manteaux au sol pour atténuer le bruit des pas des chevaux. Il fit  grimper silencieusement ses soldats qui pénétrèrent par la porte des Tours. Le capitaine protestant fit raser l’église et le couvent des Augustins. Les pierres servirent à rebâtir les fortifications. L’église actuelle date de 1622.

GROléjac

Quittons Domme, non sans avoir admiré la vue que l’on a sur la vallée de la Dordogne depuis la terrasse panoramique. Sur le chemin, les “grandes oreilles” ou “le radar” sont les surnoms donnés par les habitants du secteur à ces paraboles blanches que l’on aperçoit de loin. Il s’agit d’un centre d’écoute ultra protégé de la DGSE.

Groléjac est le nom étrange du village où se trouve une bifurcation vers Sarlat. A l'instar de tous les villages du Périgord noir, Groléjac arbore ses vieilles maisons en pierres blondes le long de la vallée de la Germaine, surplombée de rochers abrupts eux-mêmes parsemés de grottes. Le château de Groléjac surveillait la Dordogne entre Fénelon et Montfort. Plusieurs fois remanié, le château comprend un corps de logis central du XIVème siècle et deux ailes du XVIIe et XVIIIème siècles, une toiture en ardoises de Corrèze et une terrasse à balustres surplombant la Dordogne. Le hâteau est privé et ne se visite pas. L'église Saint-Léger, située à proximité du château, date du XIIème siècle. C'est un très bel édifice roman au toit recouvert de lauzes et au clocher carré qui est inscrit aux Monuments historiques depuis le 12 octobre 1948.

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Les histoires d'Amadour

METTEZ VOS PAS DANS LA LEGENDE

Les petits villages de Cénac (qui fut longtemps appelé « Domme vieille »), et Saint-Julien étaient situés non loin du passage de la grande voie romaine qui reliait Augustoritum (Limoges), à Cahors (Divona Cadurcorum). Il se dit que de belles villae romaines avaient été construites ici non loin de cette grande route et des gués sur la Dordogne. Le village de Cénac était également le port sur lequel était embarqué le vin de Domme pour descendre la rivière jusqu’à Libourne…et au-delà!

Il y a moins de cent ans encore, le médecin, l’apothicaire et le curé de Domme n’étaient pas contents. Les gens du village ne venaient pas beaucoup à la messe et ils préféraient aller voir un « rebouteux », « devinaire », et puissant « fatsilier » (sorcier), qui s’appelait Pipète. Il connaissait les sources et les plantes pour se soigner et travaillait comme simple paysan à Domme. On décida de mettre en prison Pipète et il fut arrêté par le gendarme. Il se passa alors un phénomène étrange : la jeune et jolie fille du gendarme en sortant de la messe, devint folle et se mit à danser sur la place en se déshabillant. Ce qui fait que tout le monde à Domme se mit à dire : « cela ne serait pas arrivé si on n’avait pas enfermé Pipète ». Quelque temps plus tard, il fut relâché, et les gens du village continuèrent à aller le voir. On dit à présent que Pipète qui connaissait tant de tours et de sortilèges est mort, mais un puissant sorcier peut-il vraiment mourir ? 

Vous qui arrivez par les chemins au village de Groléjac, méfiez-vous encore… Ce territoire a longtemps été habité par une population pas très « catholique »… Il y avait encore dans le village, en 1927, une sorcière… Prénommée Blanche, et bien connue par tout le monde. Elle « savait » comment guérir les rhumatismes, avec de la chair de serpent femelle « dépiautée », avec laquelle il fallait ensuite se frotter les zones endolories… Blanche était également connue pour avoir le pouvoir de «divination », elle connaissait les réponses aux questions qu’on lui posait, elle pouvait même les « deviner ». Sa réputation était telle qu’on venait la voir d’aussi loin que de Périgueux et de Brive pour se faire soigner et protéger par elle.

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