La vallée de la Dordogne présente un profil varié avec de nombreuses combinaisons qui se déclinent d’est en ouest : rivière sinueuse et fond de vallée étroit dominé par les coteaux qui resserrent les perspectives, puis une portion plus rectiligne et plus large offerte par des coteaux boisés plus éloignés, enfin les larges méandres formant les fameux « cingles », entaillant le coteau, comme un vaste cirque favorisant le panorama. Son fond plat agricole contraste avec les coteaux qui sont ainsi mis en valeur.
étape 11km
Groléjac - Saint-Julien-de-Lampon
Jonction
vers Sarlat
Chateau de fénélon et saint-julien-de-lampon
Depuis Groléjac le chemin va rester au plus près de la rivière et va rejoindre le village de Veyrignac. Au XIIème siècle, un prieuré fut construit sur le même site que l’église actuelle et nous a laissé la chapelle et son chœur voûté en berceau. Le village a participé à l’histoire comme le montrent les trois châteaux d’époques différentes: celui du bourg rebâti au XVIIIème siècle, celui de « Rocanadel » ancien repaire noble, et « La Cabane».
Les berges de la rivière, à cet endroit, servent souvent de décor pour des films, comme le feuilleton télévisé “la rivière Espérance”, dont des scènes de “remonte”, où des bateaux remontaient le courant tractés par des boeufs, ont été tournées ici.
A la hauteur du village de Sainte-Modane, le chemin passe à proximité du château de Fénelon, qui se dessine au sommet du plateau juste avant d’atteindre Saint-Julien-de-Lampon. Le château de Fénelon date des XIIIème et XVème siècles. François de Salignac de la Mothe-Fénelon y vit le jour en 1651.
Ce célèbre prélat fut curé de Carennac avant de diriger le couvent des « Nouvelles Catholiques ». C’est vraisemblablement cette expérience ecclésiastique et pédagogique qui l’incita à écrire un traité sur l’éducation des filles. Précepteur du petit-fils de Louis XIV, il composa pour lui ses Fables et les Dialogues des morts ainsi que le Télémaque. Fénelon est du siècle des Lumières avant l’heure ; c’est un précurseur qui s’éleva contre l’absolutisme royal. A noter que le château (qui se visite) appartient toujours à la même famille, celle des Salignac-Fénelon.
Avant de traverser la rivière, le village de Saint-Julien-de-Lampon apparaît. En 1317, à la création du diocèse de Sarlat, Saint Julien était maintenu dans le giron du diocèse de Cahors (Lot) et c’est la Révolution qui l’attribua finalement au Périgord (Dordogne).
Les troupes révolutionnaires de 1848 ont laissé un arbre de la Liberté : un marronnier qui a résisté à tous les accidents de l’histoire, que vous verrez encore sur la place de l’église.
Son église citée en 1143, construite au Moyen Age n’a guère subsisté : l’actuel clocher est probablement un réemploi d’une partie d’édifice plus ancien. Mais au XIVème ou XVème siècle, une nouvelle église a été bâtie sur le plan d’une croix latine. Au XVIème siècle, des fresques sont venues orner la voûte du chœur, de la chapelle nord et des chapelles sud, des peintures murales classées que tout amateur d’art appréciera.