



JONCTION 34km
Eymet - Bergerac
Depuis la vallée du Dropt, le chemin monte sur les collines du Bergeracois. Peu à peu la vigne apparait, donnant au paysage une certaine constante qui participe à caractériser le Bergeracois. Même lorsqu’elle disparaît en grande partie du fond de la vallée de la Dordogne, pour laisser la place à la polyculture, sa présence sur les versants reste forte. La vigne couvre par endroits un vaste parcellaire, formant une monoculture au paysage très ordonné, comme autour de Monbazillac.
Razac D'EYMET
et Singleyrac
Pour rejoindre Bergerac depuis Eymet, le chemin est commun jusqu’à Razac d’Eymet. Ce village est le point où l’itinéraire se sépare entre celui qui remonte vers Bergerac (tout droit dans le bourg), et celui qui se dirige directement vers Issigeac (à droite dans le bourg)..
Le chemin qui mène vers Bergerac passe par le village de Singleyrac, orthographié au XVIIème « Saint Gleyrac », qui possède une église de fondation romane, dont le chœur carré a été re vouté d’ogives. Le clocher-mur à deux baies, plus récent, date du siècle dernier.
Près du bourg et sur le chemin, le château de Bridoire, a connu plusieurs périodes de construction et a eu une histoire complexe. Repère de voleurs pendant la guerre de Cent Ans, le château tomba aux mains des protestants durant les guerres de Religion et fut détruit par le seigneur de Monluc. Le château est finalement remis en état sous Henri IV et des grandes familles en deviennent propriétaires jusqu’en 1939 où il est vendu à un Suisse. En 1978, la municipalité, sans doute effrayée par les travaux d'entretien, refuse l’achat du château qui est acquis en 1979 par une entreprise sénégalaise. Mais les travaux n’ont pas lieu et le château est en proie aux pillages, ouvert aux quatre vents. Sous l’impulsion de la commune, le château rentre dans l’inventaire des monuments et est racheté par une famille amoureuse des châteaux qui le rénove et l’ouvre au public.





Et c’est vers un autre château que vos pas vont maintenant vous mener : celui de Monbazillac. Si Monbazillac évoque d’emblée un vin liquoreux couleur d’or mondialement connu, le site est aussi une ancienne maison noble bâtie au cours de la seconde moitié du XVIe siècle. Elle est érigée au sommet d’une butte qui domine le paysage de vigne caractéristique du Bergeracois.
Bâti d’un seul jet à l’emplacement d’une première construction dont il ne reste rien, le château de Monbazillac est homogène. Il se situe au centre d’un enclos entouré de fossés, et présente un plan massé rectangulaire cantonné de grosses tours circulaires. Dans les parties hautes, un chemin de ronde fait le tour de l’édifice. Ce château d’agrément des années 1560-1570, de par ses « fortifications », souhaite encore rappeler les châteaux médiévaux.
Monbazillac
Bergerac
Depuis Monbazillac un chemin de jonction permet de rejoindre Bergerac, ville dont on aperçoit l’étendue depuis le promontoire du château.
La situation de Bergerac au bord de la Dordogne fit de cette ville un port fluvial important jusqu’à l’arrivée du train, ce que rappelle le quai Cyrano, vaste quai qui accueille l’Office de Tourisme et la Maison des Vins de Bergerac. Au milieu du XIXe siècle, la rivière assurait près des deux tiers du trafic entre Bergerac et le Bec d’Ambès.
À partir de 1860, plus de 200 000 tonnes y transitaient chaque année : ce sont bien sûr du vin et d’autres productions locales comme des céréales ou du tabac, mais aussi du bois, du papier, des pierres de construction ou des peaux. Les productions des territoires en amont passaient aussi par Bergerac comme les charbons des mines d’Argentat, les productions des forges de la Vézère ou les fromages d’Auvergne.





Les histoires d'Amadour
METTEZ VOS PAS DANS LA LEGENDE
Le château de Monbazillac nous rappelle que pendant des siècles, le vin du Périgord était considéré comme meilleur que le vin de Bordeaux. C’est pourquoi les bourgeois de la ville de Bordeaux avaient négocié de vendre leur vin en premier aux Anglais, le vin du Périgord et du “haut pays” étant vendu dans un deuxième temps.
De nombreuses gabarres descendaient le vin vers Bordeaux, et souvent les bateaux ne revenaient pas. Il y avait bien sûr des pirates français et anglais sur la rivière Dordogne, mais il se murmurait également qu’un méchant et terrible monstre attaquait les gabarres et tous ceux qui faisaient du « mal » à la rivière, ainsi que ceux qui marchaient sur les chemins en longeant les rives.
